jeudi 24 juillet 2014

"Québec, je me souviens..." (Sonia)

Comme il est difficile de se remettre à écrire une fois revenue de cette aventure! Et pourtant, un dernier article me paraît nécessaire, non pas pour clore cette expérience mais au contraire pour la faire vivre encore un peu et pour le plaisir de me souvenir... Cela fait maintenant un peu plus de deux mois que je suis rentrée, et depuis, tout s'est enchaîné très vite. Je suis arrivée un vendredi et j'ai repris les cours le lundi. Premiers jours difficiles parce que ce n'est pas si simple de se réancrer dans son quotidien. J'étais partagée par une envie contradictoire: tout raconter et ne rien dire. Tout raconter parce que j'ai vécu quelque chose d'exceptionnel et qu'il me faut le dire aux autres, ceux qui sont restés là et qui ont suivi de loin mon aventure. J'ai envie d'en parler, j'ai envie surtout qu'on m'en parle et qu'on me demande comment c'était. Pour autant, j'ai du mal à répondre, j'ai du mal à savoir quoi dire. "Oui, c'était bien", mais c'était bien plus que ça! Mon entourage est content de me retrouver, je le suis également mais je ne peux m'empêcher de leur dire que je n'ai pas vraiment ressenti de manque quand j'étais au Québec et je leur parle des gens exceptionnels que j'ai rencontrés là-bas. Un peu maladroit de ma part peut-être mais je n'ai pas encore tout à fait atterri. Et puis, je me questionne: qu'est-ce qui a changé vraiment? Au départ, j'ai comme l'impression que ces trois mois se sont écoulés et que la vie reprend son cours, comme avant... Devrais-je laisser derrière moi tous ces souvenirs et poursuivre mon chemin comme si tout était comme avant? Si oui, à quoi bon partir? En décidant de faire ce stage à l'étranger, je souhaitais non seulement découvrir d'autres pratiques que je pourrais réinvestir en France mais je partais aussi dans l'idée de me découvrir moi-même un peu plus. Et en effet, lorsqu'on vit cette expérience de stage à l'étranger, on est confronté à soi-même, loin de son quotidien et de ses habitudes. Alors on prend conscience des autres, de l'importance de chaque instant et l'on en revient plus fort, je crois. Ce que je ramène avec moi, ce ne sont pas tant des méthodes et des manières de faire, mais plutôt une façon d'être et de penser différemment. Penser différemment ou "penser vrai" tout simplement. Je pense qu'il est peut-être encore trop tôt pour me rendre compte de tous les bénéfices d'une telle expérience. Cette deuxième année fut riche et intense. Je suis à présent en vacances et bien contente d'avoir avancé tout mon travail pour enfin prendre le temps de me reposer et de me ressourcer avant la fameuse troisième année. 
L'année s'est donc bien terminée malgré une mauvaise surprise à mon retour: j'ai dû rechercher un nouveau lieu de stage et j'ai fini par trouver. Je serai donc en Centre d'Action Médico-Sociale Précoce à la rentrée prochaine. Un lieu auquel j'arrive à raccrocher du sens au regard de mon parcours et de mes précédents stages. 
A mon retour, j'ai ressenti un grand besoin d'espace et de renouveau. Une envie d'améliorer mon quotidien. C'est ainsi que mon copain et moi avons fait quelques petits travaux dans l'appart et rajouté quelques petites touches de couleur à la déco. Il faut dire que, quand on revient du Québec, on a du mal à reprendre son souffle à l'atterrissage! En tout cas, nous avons eu la chance de profiter des beaux paysages et j'ai eu le plaisir de lui faire rencontrer les enfants et l'équipe du CPE La Maisonnée lors de mon dernier jour de stage. Il a également rencontré ma famille d'accueil et nous avons profité de ces précieux moments partagés avec Sylvie et Denis. Sans oublier Marie-Pier et Christine! Comme vous vous en doutez, les au revoir ont été difficiles... Mais j'ai emporté avec moi du sirop d'érable et des bonnes recettes végétariennes spécialement écrites par Sylvie! J'ai surtout ramené tout ces beaux souvenirs et toutes ces belles rencontres qui ont rendu cette aventure exceptionnelle. 

Pour finir, j'aimerais remercier toutes les personnes qui m'ont encouragée et soutenue dans cette aventure:
- les formateurs de l'IRTS ;
- Lynn et Jonathan du Collège Laflèche ;
- l'équipe du CPE La Maisonnée avec un Merci particulier à Francine; les enfants et leurs parents; 
- Sylvie, Denis, Marie-Pier, Christine et tous les québécois que j'ai rencontrés ; 
- ma binôme Clémence ;
- mes amis, ma famille ;
- mon chéri...

Et je terminerai par un extrait d'article que m'a fait lire Christine au cours de mon voyage:

"Peut-être, à voyager, ne devient-on pas meilleur. Peut-être prenons-nous seulement la vraie mesure de celui que nous sommes. Peut-être ramenons-nous quelqu'un de différent dans tous ces souvenirs qui s'effaceront en même temps que nous redeviendrons celui d'avant.
Il y a tellement de choses, le long de ces chemins, que nous ne pourrons jamais vraiment raconter. Parce qu'on les a gravées dans la peau plus que dans la mémoire. Parce qu'elles ont fait une différence, là, quand il le fallait, mais qu'elles ne diront rien à personne quand elles seront prises hors de leur contexte." 
Jonathan Custeau

Merci à tous et à toutes d'avoir suivi mon aventure! 
Sonia
 Le Pont de Trois-Rivières


Un écureuil New-Yorkais!


jeudi 19 juin 2014

Une formidable aventure (Virginie)

Je termine d'écrire cet article alors que je suis rentrée en France depuis un petit moment à présent, laissant derrière moi :
Munich,


la région des 5 lacs (Starnberg),




les Alpes bavaroises


le lac de Constance (Bodensee), ici Lindau

(Meersburg)


la forêt noire (à son sommet, une aire de jeux pour enfants)



et Fribourg, dernière étape de mon voyage retour.




Étrange sensation que d'être heureuse à l'idée de retrouver ma région et mon chez moi et de ne vouloir quitter une ville qui m'a accueillie et que j'ai appréciée. J'ai également pris beaucoup de plaisir durant ce stage, qui m'a réconcilié je dois dire, avec mes a priori des crèches. De plus, il a été agrémenté de belles rencontres...



La dernière semaine de stage a filé à toute allure, composée de bonnes surprises et de déceptions aussi. Comme convenu, lundi j'ai pu aller faire les courses sous un soleil radieux. J'étais accompagnée de trois enfants du groupe Nature, deux enfants du groupe Océan, ainsi que de Marion.

Le lundi matin depuis un peu plus d'un mois, des enfants des deux groupes vont acheter les fruits et légumes pour la semaine, servis au frühstück (petit déjeuner). Nous en avons profité pour acheter les ingrédients nécessaires au gâteau que j'avais prévu de faire en fin de semaine avec les enfants pour fêter mon départ.

Par contre, je me réjouissais de pouvoir participer à un entretien de développement le mardi après-midi. Or, ma référente a été absente toute la semaine, je n'ai donc pas pu y assister à mon grand regret. Ce type d'entretien se fait tous les 6 mois environ. Il est basé sur le tableau de développement de Kuno Beller et permet, comme je l'ai déjà expliqué dans un article précédant, de situer l'enfant dans son développement global. Il permet aussi de repérer ses éventuelles difficultés. Ce tableau sert de support pour une meilleure observation des enfants. L'entretien est alors un moment privilégié entre les parents et le référent, durant lequel ils peuvent échanger au sujet de l'enfant, parler de leurs inquiétudes ou questionnements.
L'entretien a finalement été réalisé en Allemand par la directrice. J'ai tout de même pu en partie le préparer avec Coraline, ainsi je sais de quelle manière procéder.

Mercredi en fin de journée, avait lieu la "grosse team", c'est-à-dire la réunion mensuelle. Pour cette dernière, je n'ai pas été conviée... Je l'ai su au dernier moment, cependant, nous avions convenu de trinquer à mon départ, autour d'une bière marseillaise! Pour ceux qui ne connaissent pas, il s'agit de bières artisanales, fabriquées au cours Julien. Elles portent d'ailleurs le nom de Bière de la plaine. Et bien figurez-vous qu'elles ont reçu un très bon accueil, même si la bière munichoise reste inégalable.

Jeudi, j'ai pu réitérer le jeu avec l'eau. Les enfants se sont à nouveau régalés, et moi aussi de les voir prendre autant de plaisir !

Pour finir, vendredi était mon dernier jour. J'avais décidé avec l'équipe de réaliser un gâteau (de saison) avec les enfants pour cette occasion. Nous l'avons fait dans la matinée en inter-groupe, avec cinq enfants et une éducatrice du groupe Océan. Ainsi, nous avons pu le savourer autour d'un goûter collectif, pris en intérieur car il ne faisait malheureusement pas suffisamment beau pour profiter du jardin.

Recette du gâteau au yaourt rhubarbe/banane, un vrai délice :



L'heure du bilan a sonné.
Du point de vue du stage, j'ai pu observer et m'exercer à la pédagogie active grâce à une pratique axée sur le jeu libre, l'autonomie, l'aménagement de l'espace, etc... J'ai ainsi eu l'occasion d'en mesurer l'impact sur les enfants. Cette expérience n'a fait que confirmer mon attrait pour cette pédagogie et renforcer ma conviction quant à son intérêt et ses bienfaits.
Sachant que les Munichois sont traditionalistes et conservateurs, je n'ai pu vérifier auprès des parents, leur réticence à laisser leur enfant de moins de trois ans en structure d'accueil. De même, je ne sais pas si les mères déposaient leur enfant par choix personnel ou professionnel, d'autant que les enfants inscrits étaient issus de familles de tous horizons. En effet, la plupart des parents était d'origine allemande ou française, et bien souvent, les deux nationalités cohabitaient au sein des foyers. Toutefois, d'autres origines et cultures ou expériences culturelles étaient présentes dans un certain nombre d'entre elles.
La loi de 2013, concernant le droit à l'obtention d'une place en crèche, pousse les villes vers la multiplication des offres de garde des enfants de moins de trois ans. L'association Infanterix accueille les enfants à partir de l'âge de 6 mois, tandis qu'une majorité des structures accueille les enfants à partir de un an. Ceci souligne la différence de mentalité entre la France et l'Allemagne, plus particulièrement l'Allemagne de l'Ouest. En effet, en Allemagne les enfants sont scolarisés à partir de 6 voire 7 ans, et les jardins d'enfants ouverts aux enfants dès trois ans. Actuellement, les crèches sont en pleine expansion. Les dernières lois concernant l'accueil des moins de trois ans bousculent les mœurs. Ainsi, certains parents ne sont pas encore prêts à laisser leur enfant tandis qu'ils vont travailler, afin de favoriser, comme le souligne la loi, l'insertion sociale ou d'encourager la fécondité.

J'ai été confrontée à la barrière de la langue aussi bien dans mon quotidien que sur la structure. Je me suis rendu compte, comme je m'y attendais, que le contexte donne du sens lors de la communication. Mais à quelques occasions, et lorsque cela était possible, j'ai du demander à Daniel et Coraline de me traduire ce que tentait de me dire certains enfants. Ce cas de figure s'est souvent présenté quand les enfants, ayant acquis le langage, souhaitaient me raconter quelque chose qui n'avait pas de rapport avec le contexte. Sur le groupe Nature, la quasi totalité des enfants comprenait les deux langues. Un jour, une petite fille dont la langue maternelle était l'allemand, a haussé les épaules en soupirant face à mon incompréhension, alors qu'elle s'efforçait de s'exprimer du mieux qu'elle pouvait. Du haut de ses trois ans, elle avait du mal à concevoir que je ne comprenne pas les deux langues, comme elle, même si je ne m'exprimait qu'en français.
De plus, les échanges avec les parents furent assez limités. Dans un premier temps, la directrice ne souhaitait pas que je fasse de relève. Puis, j'ai pu participer à quelques-unes, à condition de ne pas être seule. Enfin, j'ai pu, vers la fin du stage, effectuer des transmissions aux parents qui parlaient français, avant d'être confrontée à des parents qui parlaient allemand et pas forcément anglais. Nous avons, en règle général, réussi à nous comprendre. Les gestes et mimiques, en plus du contexte, nous y ont aidés. Toutefois,  cela ne s'avère pas suffisant pour établir une conversation.
Pour cette raison, il y a un point que je n'ai pu vérifier. Il s'agit de la transparence entre la structure et les parents. En effet, du fait de la barrière de la langue et de mon contact limité avec les parents, je n'ai pu les questionner afin d'avoir leur point de vue. De plus, je n'ai pas été présente lors des temps de rencontre, temps qui auraient été propices à ce genre d'échanges ou d'observations, comme la fête de Pâques durant laquelle les parents sont venus confectionner des paniers avec leur enfant, ou encore lors des entretiens de développement.
En tout cas, une chose me parait inévitable aujourd'hui. L'apprentissage de la langue est essentielle afin de pouvoir s'intégrer. Sans cela, les rapports restent superficiels. En outre, cela ne facilite en rien les démarches administratives et certains actes du quotidien.

Ainsi, pour conclure cette belle aventure, je conseille à tous les amoureux de la nature de passer un jour par le sud de l'Allemagne. Il y fait bon vivre, mais les températures restent très fraîches et le soleil parfois un peu timide. Par contre, les paysages sont sublimes et l'architecture est magnifique. De plus, on mange très bien pour des prix vraiment raisonnables et si je n´ai pas besoin de vanter les mérites de la bière, je peux vous affirmer que l'on trouve aussi du bon vin.
Dans ce coin, les allemands, souvent rustres et froids au premier abord, se révèlent la plupart du temps très accueillants et chaleureux. Certains n'hésitent pas à s'arrêter spontanément dans la rue, pour vous aider à trouver votre chemin par exemple. Par contre, on ne déroge pas à la règle. Je les ai trouvé bien plus à cheval que nous concernant la loi et ils la respectent scrupuleusement. La loi c'est la loi, nul n'est censé l'ignorer et il n'y a aucune négociation possible. Cela peut engendrer quelques petits désagréments, comme j'ai eu l'occasion de le vérifier !
L'ensemble des accès aux personnes à mobilité réduite a de quoi faire pâlir la France. Surtout quand j'apprends que le délai de la loi de 2005 est repoussé de trois à neuf ans, en fonction des établissements...sans commentaire. Quant au réseau de transports publics, une fois le découpage des zones et cercles compris afin d'éviter toute contravention, il est très facile de se déplacer. D'autant que les premières lignes de métro et de RER sont très récentes puisqu'elles datent seulement de 1972. Ainsi, elles ont été construites en fonction de la ville et de ses quartiers. Munich dispose donc d'un réseau très bien adapté. Les chiens sont les bienvenus dans la majorité des lieux publics (parcs, jardins, restaurants, hôtels et même zoo...) et sont gratuits dans les transports en communs. L'engagement écologique de cette partie de l'Allemagne ne fait aucun doute. De plus, tout est conçu pour accueillir les familles au grand complet. Pour cela, des aires de jeux et des activités ludiques sont proposées dans tous les lieux publics, en ville comme à la campagne.
J'ai aussi apprécié le sens pratique des allemands comme lors des visites par exemple.

Je termine avec la ville de Fribourg, ma toute dernière étape avant de revenir en France. Cette ville m'a fait penser à Munich, en plus petite, des bächle (abreuvoirs) dans les ruelles pour le plus grand plaisir de mon chien. Et puis, il y faisait bien plus doux que dans les villes précédemment traversées!

 Et si Munich se trouve à seulement une heure des Alpes, Fribourg elle, est au pied de la forêt noire.


































J'ai parlé plus haut du fait que dans les lieux publics, il y avait toujours un coin adapté pour les enfants (aire de jeux, activités ludiques), comme au sommet de la forêt noire. Or, en me promenant dans les rues de Fribourg, près de la cathédrale, je suis tombée là dessus :
Le Spiel Mobil (spiel signifie jeu), propose toutes sortes d'activités et jeux, principalement en bois, pour jouer seul ou à plusieurs, accompagné d'adulte ou pas...
http://www.spielmobil-freiburg.de/verein/uber-uns/fahrzeuge-13/article/spielbus










Je tiens à remercier toute l'équipe pour leur disponibilité, la confiance qu'ils m'ont témoignés et la place qu'ils m'ont laissés afin que je puisse réaliser mon stage dans les meilleurs conditions.
Merci aussi pour votre bonne humeur et votre sens de l'humour qui ont rendu mon quotidien particulièrement agréable.

Je vous quitte sur ces quelques mots, tirés du post-scriptum d'un livre, en hommage à un ami, auteur à belle âme:
"Amis, on se quitte maintenant.
Je vous remercie d'exister car tout seul on n'est rien,
On courrait à quatre pattes en poussant des grognements.
J'espère vous retrouver bientôt car c'est bon de partager.
C'est ce qui rend la vie belle et créatrice, quelle belle actrice.
Elle est le miroir du bon comme de nos vices.
Quelle pièce veux-tu voir?
Quelle histoire veux-tu vivre?
Refusons la connerie, ne prenons que ce qui est joli,
Jolies pensées, jolis ballets, quelle belle farandole!"

https://www.facebook.com/LegendesDunPeupleDesTempsModernes




mardi 6 mai 2014

Place aux activités ! (Virginie)

Encore une semaine de trois jours pour un week-end de quatre ! Et, cette fois-ci, j'étais d'attaque et bien motivée à profiter de ce dernier long week-end seule sur Munich, avant que mes parents ne me rejoignent en fin de semaine.

Malgré une courte semaine, j'ai pu mener de nombreuses activités, ou encore participer à d'autres, pour mon plus grand plaisir, d'autant plus grand en voyant la mine réjouie des enfants.
Toujours en lien avec le thème du printemps, lundi nous avons profité du presque beau temps (il ne faisait pas très chaud) pour arpenter les rues alentours. Nous avons ainsi pu observer avec les enfants, le manège des oiseaux et des écureuils. Les premiers fauchaient des brindilles afin de parfaire leur nid, tandis que les autres sautaient de branche en branche et descendaient à terre se délecter de leur nourriture favorite.
Mardi, nous avons organisé un éveil corporel dans la schlafraum (dortoir). Suite à l'observation des enfants, Daniel leur a proposé un parcours un peu différent de d'habitude. En effet, il a incorporé la pile de lits sur laquelle les enfants pouvaient escalader. Ils ont adoré ! 


Puis, il a lancé une bataille de polochon et les enfants s'en sont donnés à cœur joie. Il n'y a eu aucun débordement. 



Pendant ce temps, d'autres enfants pouvaient s'adonner à du bricolage (découpage, collage, pliage, coloriage...) et autres jeux libres, sous mon regard bienveillant.


Mercredi après-midi après le goûter, nous avions enfin inclus dans le planning la fameuse activité avec l'eau que je souhaitais mener depuis un petit moment. Et bien, c'est chose faite. Comme vous pouvez le constater, les enfants ont pris beaucoup de plaisir. 



J'ai d'abord proposé cette activité aux enfants qui en avaient le plus besoin. Je ne pensais pas que cela durerait aussi longtemps, mais les trois premiers enfants sont restés un très long moment à jouer, avant qu'un quatrième nous rejoigne. Je les ai laissé faire et profiter, sachant que la semaine prochaine je pourrai recommencer. De plus, Daniel et Coraline ont l'intention de la poursuivre. Ainsi, tous les enfants qui le souhaitent pourront y participer.


Un programme adapté à la météo...
Pour débuter ce long week-end, j'ai choisi de découvrir Munich sous un nouvel angle. J'attendais ce moment avec impatience, car les week-end précédents, le mauvais temps ne m'aurait pas permis d'en profiter. Ainsi, en ce jeudi doux et ensoleillé, je suis partie me balader du côté de l'Olympiapark et je suis montée dans la tour Olympique.



vue de la tour Olympique sur le parc et le stade




Le parc Olympique, construit pour les JO d'été de 1972 est un lieu où tout est conçu pour que chacun trouve son bonheur. Une multitude d'activités et de prestations y sont proposées :
- les familles peuvent profiter des nombreux jeux et activités pour enfants, spectacles et des hectares de terrain pour se balader ou se défouler...
- les sportifs en tout genre viennent y pratiquer le vélo, le skate, le footing et bien d'autres activités encore (pédalo, escalade et descente en rappel , golf, patinage, natation, etc.......)
- la vue panoramique du sommet de la tour de télévision, offre en outre, un point de vue sur les Alpes par temps parfaitement dégagé. Un ascenseur permet aux visiteurs d'atteindre une hauteur d'environ 190 mètres, à raison de 7 mètres par seconde...sensation garantie ! Heureusement que l'ascenseur n'est pas vitré comme dans la Sagrada Familia ( Barcelone) ...
Les amateurs de rock sont comblés grâce au musée du rock qui se trouve au sommet, petit mais efficace !
- la quasi totalité du site est accessible aux personnes à mobilité réduite (en dehors de certaines activités) et des tarifs « préférentiels » sont proposés.
D'ailleurs, à ce sujet, j'ai constaté qu'en général, tout est pensé de manière à ce que les lieux soient accessibles aux personnes porteuses de handicap dans l'ensemble de la ville.
On y trouve encore un théâtre, un aquarium, un biergarten, des restaurants, des snacks, des concerts en extérieur et intérieur....

Vendredi, la pluie est revenue, mais elle a tout de même cessé une partie de l'après-midi. Le musée de la bière et de l'Oktoberfest était le premier sur ma liste du jour. Très chaleureux et rustique à la fois, on y trouve de-ci de-là une pointe d'humour.

Ensuite, j'ai poursuivi ma visite et profité de l'éclaircie pour monter au sommet du clocher de la plus ancienne église de Munich, St Peterskirche, avec ses 306 marches et ses 92 mètres, offrant la plus belle vue sur la vieille ville. 
Frauenkirche (Cathédrale Notre-Dame de Munich) avec ses deux tours, sur la droite

Marienplatz et son Hôtel de ville

Puis j'ai enchaîné avec la tour du Neues Rahaus (Nouvel hôtel de ville), haute de 82 mètres. C'était époustouflant, et ...vertigineux !
St Peterskirche justement!

En blanc, l'ancien hôtel de ville, aujourd'hui Musée du jouet


Samedi, le temps était couvert, il faisait froid et il a fini par pleuvoir en fin de journée. J'ai donc parcouru Dachau par un temps glacial, autant vous dire que cela reflétait tout à fait l'ambiance qui y régne...


De retour pas trop tard, j'ai souhaité me diriger vers le Musée du jouet, dans le centre, histoire de rentrer chez moi le cœur un peu plus léger. J'ai été déçue pour la première fois depuis que je suis à Munich. Certes l'entrée n'est pas très chère, mais pour ce qu'il y a à voir...enfin ça n'engage que moi !

Pour clore ce week-end,  je suis allée visiter le Zoo de Munich. Il faisait à peine plus chaud que la veille, mais le temps était bien plus ensoleillé que les deux jours précédents.
Cherchez qui se cache parmi le décors?

Notre ami le rhinocéros 

Enfin, je suis allée faire un tour au Mai Dult (foire de mai). Le Auer Dult (marché du district de Au) est un événement commercial qui a lieu trois fois par an sur la Mariahilfsplatz (place de l’église Mariahilf). C'est le plus grand marché de vaisselle d'Europe.

Pour la première fois dans un article, je m'étends davantage sur mes visites que sur le stage. La durée de la semaine y contribue sans doute.
La fatigue s'accumule et j'ai grand besoin de vacances. J'ai pourtant beaucoup de choses de prévu pour cette dernière semaine et j'en suis très heureuse. D'ailleurs, le moral est toujours là, la motivation aussi, c'est le corps qui ne suit plus! Et puis, j'avoue que j’appréhende la fin du stage, et en particulier, les au revoir !

Je pense écrire un dernier article, cependant je ne sais pas quand je pourrai le poster...

J'ai découvert ce poème dans le week-end. Je l'ai trouvé relativement adapté au contexte. Je tenais donc à vous le partager pour terminer cet article sur une note positive …

LE TEMPS QU’IL FAIT
Une petite pluie fine tombe, alors j’attends qu’elle cesse. Il y a une heure, deux heures, trois heures ... un matin du monde qui passe. J’attends toujours.
Impatiente, je me lève pour regarder par la fenêtre. Devant mes yeux, la nature fière et ruisselante de pluie me rappelle qu'il n'y a qu’une seule manière de vivre : vivre sans attendre que le soleil revienne.
Hier comme aujourd'hui, la pluie continuera de tomber sur nos vies, mais rien ne sert d'attendre qu'elle cesse pour être heureux.
Demain, après-demain, le mois prochain, tous ces lendemains n’existent pas. Il existe un temps, un seul temps et c'est "maintenant."
N'attendez pas demain, n'attendez pas d'aller mieux, n'attendez plus de guérir pour vivre, vivre c'est guérir.
Aujourd'hui, même s'il pleut, sortez et soyez heureux et vous verrez, comme dit Christian Bobin, que les nuages sont de merveilleux infirmiers.

Bonne journée de pluie.
Nicole Bordeleau
Voici la grande aventure des 5 EJE VD 12/15 aux quatre coins du monde :
- Cérina en Suède
- Maud et Sonia au Canada
- Sofia en Suisse
- Virginie en Allemagne...

Suivez jour après jour leur nouvelle vie et leur stage auprès des enfants...